Seul face au néant (demande libérateur surpuissant XD)

Allez, donne-moi la pierre...

Trasmute-le...

Ne fait pas ça ! ! !

Tu sais ce qui te reste à faire...

... J'avançais, pas à pas, vers le grand cercle...

Noooooooooon !

A ce dernier cri, je me réveillais brusquement, en sueur. Je me sentis soulagé de voir que ce n'était qu'un rêve, même si mes yeux s'ouvrirent sur la pénombre. Je ne voyais rien. Certains prisonniers le pouvaient, mais ce n'était pas mon cas.

Je me relevais à l'aveuglette du lit miteux et grinçant qui meublait ma petite cellule, puis avançais vers la porte à tâton. Je remontais le long du bois jusqu'à l'ouverture du judas, qui m'apporta un peu de lumière. C'était une lumière jauneâtre, la seule que je pouvais voir depuis un moment. Mais elle me réconforta, me permettant de chasser plus ou moins les images que ramenait mes cauchemars.

Je m'adossais à la porte, en réfléchissant. Je ne savais pas ce qu'étaient ces rêves. Je ne connaissais pas les gens, mais pour qu'ils apparaissent comme ça, j'avais la certitude qu'ils existaient, d'une manière ou d'une autre....
"Transmute-le" résonna dans ma tête comme un écho.

- Transmuter, transmuter... ça veut dire quoi, d'abord ? Le tuer ? murmurais-je pour moi-même, la voix rauque.

Je n'avais pas parlé depuis une dizaine de jours, confiné pour ne pas avoir accepté les ordres que m'avaient donné mes "entraineurs". Envoyé au cachot pour méditer de ma conduite, ils n'avaient pas reçu de moi le moindre signe de remors.

Je n'en démordrais pas. Je deviendrais fou avant...

Ma Balade à central, durant laquel j'errais sans savoir un j'allais me guida avec un triste instinct vers le quartier où se trouvait le laboratoire dans lequel j'avais été transmutée quelques année plutôt... et mes douloureux souvenirs rejaillissaient...

Mais je n'avais pas fait demi-tour, cherchant à affronter mon anxiosité. Rebrousser chemin aurait été admettre que mes bourreaux conservaient une certaine autorité sur moi. Et ça je le refusait de bloc.

Je continuais donc à avancer dans les ruelles sombres et inquiétante, nerveuse, et les sens aux aguets.

En arrivant à proximité de la prison, je fut alors frapper parune odeur qui me parviens... une autre chimère... avec quel animal, je ne sais pas, mais il y avait un autre être mêlé comme moi.

Par curiosité, je me rapprochais un peu en suivant cette odeur... ça venait de la prison.

Savoir un autre être comme moi enfermée me rappelait mes propres années de souffrance coincé derrière des barraux, à servir de distraction pour quelques "grands eseprits scientifiques".

Je frissonais. Mes souvenirs me revenais en masse et me prenais à la gorge, alors que mon regard était fixé sur la facade.... l'horreur de cette opression provoquée par les barraux de fer, la rage de sortir qui me dévorais...

Je ne pouvais pas rester là en sachant que quelqu'un d'autre ressentais ou allais ressentir ça... allais-je y aller ?

Je ne savais pas quelle heure il était.

Je ne savais pas depuis combien de temps je m'étais réveillé.

Je ne savais pas dans combien de temps il allaient amener mon semblant de repas.

Je ne savais même pas s'il faisait jour ou nuit.

De longues minutes s'écoulaient, la conscience de chacune de ses choses me frappaient une à une comme des lourdes gouttes d'eau.

Je me pris la tête dans les mains, au bord des larmes. Je ne savais plus quoi faire pour lutter contre eux. Ils m'avaient en leur pouvoir, j'étais obligé d'obéir à chacun de leurs ordres, sans quoi ils me punissait de manière plus ou moins cruelle. Mes refus ne faisaient que je retarder les choses, pas les stopper.

Je ne pouvais rien faire.

J'étais seul.

Bien vite, l'instinct l'emporta, et je décidais d'essayer de sauver la personne enfermée là-dedans.

Me servant de mon flair pour vérifier qu'il n'y avait pas de gardes trop près, je bondissais jusqu'en haut du mur. En humant l'air avec plus d'attention, je pus localiser la chimère comme étant au premier étage...restait maintenant à trouver le moyen de l'atteindre...

J'observais les alentours, à quelques centaines de mètres plus loin, des gardes de do, continuaient leur ronde. Parfait.

Je me laissais retomber jusqu'au sol silencieusement, très discrètement je me faufilais vers le mur du bâtiment carcéral, et le longeais à le recherche d'une porte. Au bout d'une minutes à avancer ainsi, j'en trouvais une. Mais avant de l'ouvrir, je me doutais bien qu'il devait y avoir un système de sécurité... on entre pas dans une prison comme dans un moulin...

En observant le tour de la porte, je remarquais un petit boitier qui abritait une série de touches numérotées : Bingo ! Je sortais alors mes griffes et découpais le contours en plastique, et le détachais pour voir les fils... en voyant toute cette filasse, je fus un intant tentée de tout couper à grands coups de griffes, mais avec une seconde de réflexion je me souvenais que je risquais l'électrocution... je reculais alors pour pouvoir dégainer mon sabre et trancher les fils sans me transformer en pile surchargée.

Après une petite gerbe d'étincelles, j'entendis un verrou claquer dans la porte. Bon ou mauvais signe ?

Je decidais de tenter ma chance, et en inspirant un grand coup, j'appuyais sur la clanche, poussais la porte et... rien.

En face de moi s'élençais un grand couloir à peine éclairée par quelques lumières de sécurité. Me servant de mes sens pour vérifier que ce couloir étais bien vide, je m'y engageais...

Le noir m'oppressait.

Je ne pouvais en chasser les visions de mes cauchemars, les giclées de sang qui peuplaient mes nuits, tous ces visages d'inconnus qui m'étaient devenus si familiers, le visage de mes parents, aussi.

Le visage des scientifiques qui m'examinaient, puis m'ordonnaient de faire telle ou telle chose...

De préférence des choses horribles.

Je ne voulais plus rester ici une seconde de plus, mais ce qu'ils m'ordonnaient était pire encore...

Je jetais un coup d'oeil au fin filet de lumière qui venait du couloir, et qui semblait être plus ténu que jamais. J'eus soudainement la sensation de manquer d'air.

Je me redressais de toute ma (petite) hauteur, donnant un coup de poing rageur dans la porte, ce qui eut pour seul résultat de me faire terriblement mal aux doigts.

- Bon sang de bonsoir, grognais-je d'une voix gutturale.

La porte n'avait pas bougé d'un iota. Pourquoi j'aurait-elle fait ?

- Je veux sortir de là... murmurais-je.

Je tombais à genoux, désespéré. Pourquoi lutter ? Rien ne pouvait m'aider...

Le couloir s'avéra être long... Je guettais en avançant les moindres escaliers... J'avais besoin de monter à l'étage moi !

Au bout de longues minutes je trouvais enfin se que je voulais... Je montais prudemment les marches, attentives au moindre son où à la moindre odeur... d'ailleurs je pouvais sentir que je me rapprochais de l'autre chimère... Arrivée en haut des marches, je me retrouvais de nouveau face à une porte, munie du même genre de petit boîtier que la précédente... Comme on ne change pas une équipe qui gagne, j'utilisais la même méthode qu'un peu plus tôt.

La porte franchie, et me retrouvais dans un autre couloir... avec une multitudes de portes blindés... Bon de quel côté maintenant ?

J'entendis soudain un coup dans une des portes quelque part à ma gauche et un grognement... serais-ce la chimère en question ? Mon flair me confirma cette hypothèse.

Je me dirigeais vers la porte et arrivée en face je frappais dessus, pour prévenir quand même la personne de mon arrivée ^^

J'avais beau savoir pertinemment que c'était inutile, je ne pus m'empécher, dans un accès de colère, de donner des coups de poing à la porte. Je me sentais acculé comme un chien enragé. Mon maigre sens de l'honneur s'était envolé, je me mis à crier de colère, sans pudeur.

- Bon sang, libérez-moi ! Je le ferais, s'il le faut ! Je le tuerais ! J'ai trop faim, trop soif d'eau et de lumière ! Laissez-moi sortir, je n'en peux plus ! Laissez-moi voir quelqu'un, respirer, voir le soleil au moins ! Je vous en prie, je ferais tout ce que vous voudrez, mais SORTEZ-MOI DE LA ! !

J'avais la gorge terriblement serrée, mais mes larmes étaient incapable de franchir la barrière de mes cils. Je donnais de nouveau des coups, les poings en feu, débitant des mots sans queue ni tête.

Au bout de combien de temps allaient-ils m'entendre ? M'entendraient-ils seulement ? Je ne leur était d'aucune utilité, qu'est-ce qui les empêchait de me laisser mourir à petit feu dans cette cellule noire ?

Qu'est-ce qui leur en empéchait ?

Mais pour toute réponse à mes petits coups sur la porte, je ne pus entendre qu'au bout de quelques secondes des poings énervés s'abattre sur la porte, bientôt suivi par des cris :

"- Bon sang, libérez-moi ! Je le ferais, s'il le faut ! Je le tuerais ! J'ai trop faim, trop soif d'eau et de lumière ! Laissez-moi sortir, je n'en peux plus ! Laissez-moi voir quelqu'un, respirer, voir le soleil au moins ! Je vous en prie, je ferais tout ce que vous voudrez, mais SORTEZ-MOI DE LA ! !"

En entendant ces paroles, je reculais d'un pas. Chaqu'un de ses mots me rapellaient mapropre détresse alors que j'étais enfermée. Je me sentis soudainement trembler, en proie à de violente réminécences. Les cages, les bourreaux, leurs expériences, le noir, les sons qui me brisaient les tympans, toutes les douleurs accentuées mille fois par ma sensibilité, leur nourriture infecte au point que je ne pouvais même plus me nourrir, le terrible sentiment de dangers constant, la pression, la peur, le désemparement...

C'est seulement quand je rentrais en contact avec le mur froid derrière moi que je revenais à la réalité. Je n'étais plus enfermée. Tout ça s'était du passé. Respire Kutsuu.

Je m'avançais de nouveau vers la porte. De l'autre côté, il -vu sa voix c'était un garçon- continuait de frapper la porte et de hurler... il allait rameuter des gardes à ce rythme là... il fallait que je le fasse taire...

Pour que cette fois si mon coup sur la porte soit bien entendu, je frappais d'un grand coup de pied avant de dire à côté de l'interstice entre la porte et le mur :

"-Si tu attires tous les gardes en continuant comme ça je ne pourrais pas te sortir d'ici..."

J'avais frappé de toutes mes force, les poings en sang, à bout de force, quand la porte vibra d'un coup qui n'était pas le mien. Je m'arrêtais immédiatement, avec une panique et un espoir mêlé.

"Si tu attires tous les gardes en continuant comme ça je ne pourrais pas te sortir d'ici."

C'était une voix de femme, parfaitement inconnue pour moi, mais incroyablement rassurante. Je me laissais tomber à genoux, posant mon front à l'interstice de la porte, le plus près possible de l'extérieur. Mon coeur battait la chamade, la peur et l'espoir se mêlant en moi, m'éttoufant presque.

- Vous... vous venez pour m'aider ? soufflais-je

En cet instant, j'étais si heureux qu'un sourire vint illuminer un instant mon visage décomposé. Un instant seulement, car je me dis que c'était peut-être un piège, peut-être une blague cruelle de mes gêoliers. Ce fut comme si une pierre tombait dans ma poitrine.

- C'est pas une blague ? demandais-je tout à trac, sachant pourtant que si c'était le cas, il ne me le diraient pas...

Les coups s'arrêtèrent enfin.

J'entendis derrière la porte le garçon se laisser tomber à genou, et son coeur battre très fort.... évidemment après la colère qu'il avait piqué !

"- Vous... vous venez pour m'aider ?"

Qu'est ce que je fais là à ton avis ? ^^'

"- C'est pas une blague ?"

Je sentais sa voix nerveuse... dans un sens je comprenais sa réaction : ma venue était totallement à l'improviste et puis quelqu'un qui débarque et qui dit "j'vais te sauver"... Mais bon c'était comme ça alors je lui répondis sur un ton léger pour le rassurer :

"-Ce n'est pas une blague ! Considère à ça comme de la solidarité entre chimères si tu veux ! ^^ Bon maintenant faut que je m'occupe de la porte..."

Et là pas moyen de faire comme les 2 autres portes... c'était la bonne vielle du double tour de clé...

Bon comment faire ? Défoncer la porte à coup de pied ? Nan...trop fatiguant et trop long...et trop bruyant. Défoncé le mur peut être ?Il avait l'air moins solide que la porte... mais c'est encore trop bruyant ! Tenter de trifouiller la serrure ? Pourquoi pas je pourrais toujours essayer... Ou peut être qu'en m'en prenant aux gonds...

Alors que je continuais de cogiter sur une solution, j'entendis des bruit de pas à l'autre bout du couloir... Zut les gardes !! Je m'aplatissais contre le mur, dans l'ombre, pour être le moins visible possible lorsque me vînt un idée... et écoutant très attentivement, un cliquetis métalique résonna agréablement à mes oreilles... on dirait qu'il sont partout stupide : confier les clés de cellules à de simples gardiens humain... non pas que j'avais quelque chose contre eux ! Mais bon, là ils n'avaient aucune chance...

J'intimais discrètement au jeune homme derrière la porte de rester silencieux, alors que je me tapissais le plus possible pour pouvoir prendre mes proies par surprise...

J'entendais leurs pas se rapprocher clairement, comme le petit cliquetis métallique... Maintenant, même si le jeune homme n'avait pas une ouïe execptionnelle, il devaient pouvoir les entendrent...

Ils était maintenant tout prêt et seraient à ma portée dans 5 secondes...
J'évalue les distances...
4...
Je focalise toute mon attention sur eux...
3...
Je tends mes muscles, prête à bondir...
2...
Je retiens même mon soufle
1...

Je me jette sur eux sans ménagement, surpris, il pousse un cris d'horreur. Je fait tomber le premier, qui entraîne le deuxièeme dans sa chute. Avant qu'ils n'aient compris ce qu'il se passe j'assome le premier, puis le deuxième. Je l'avais dis, ils n'avaient aucune chance...

Je m'empare des clefs à leurs ceintures, et retourne vers la porte... Bon maintenant c'est laquelle ?? Je soupirais...il allait falloir toute les essayer jusqu'à trouver la bonne...

Sa voix pleine d'assurance eut le don de me rassurer. Meme si je n'étais pas parfaitement convaincu, je me résolus à lui faire confiance...

Quelqu'un - une chimère - était là, derrière la porte, et s'apprêtait à me sauver... C'était un véritable miracle à mes yeux, moi que tout le monde détestait et trouvait bizarre...

J'étais sur le point de remercier chaleureusement l'inconnue qui me parlait à travers la porte quand je sentis instincivement qu'elle se figeait. Je n'avais aucune raison de le penser, mais je ne pus m'emécher de faire de même. Je retins ma respiration, et au bout d'une poignée de secondes, j'entendis légèrement le tintement de clées.

Des gardes... pensais-je. Elle va surement les attaquer pour en prendre les clés.

Ils s'approchaient, passaient presque devant ma porte...

J'entendis soudain un coup sourd, puis un deuxième. Puis le son tristement familier des clés. Je devinais que l'autre chimère avait reglé leur compte... Mais... S'il ne revenaient pas de leur tour de garde, les autres se poseraient des questions et sonneraient vite l'alerte... Nous avions un quart d'heure tout au plus...

Ce qui me parut terriblement court quand j'entendis le tintement de clé régulier... "Elle" avait commencé à essayer les clés, une à une... Nous n'aurions jamais le temps...

Voyons, réfléchis...réfléchis... Tu es dans quelle partie de la Prison ?

Je n'en savais fichtre rien, puisqu'ils m'avaient neutralisé avant que m'envoyer au cachot...

Je ne sais pas ou je suis, mais je sais ou je ne suis pas ! Par exemple, toutes les cellules pourvues de fenêtres, dans le centre du bâtiment, sur tous les étages... Je suis soit dans l'aile gauche, soit dans l'aile droite du grand bâtiment. Cela exclut les couloirs A, B, C, D... G, et H ...

- Dis... n'essaye même pas les clés avec les lettres A, B, C, E, G ou H... c'est pas le bon couloir... chuchotais-je à travers la porte.

Qu'au moins le peu d'information que je savais sur cet enfer m'aide à m'évader...

Après un soupir, j'avais commencée à essayer les clefs une à une... sans succès pour l'instant... J'avais déjà testée une bonne vingtaine de ces bouts de ferailles quand j'entendis le jeune garçon murmurer depuis l'autre côté de la porte :

"- Dis... n'essaye même pas les clés avec les lettres A, B, C, E, G ou H... c'est pas le bon couloir... chuchotais-je à travers la porte."

**Aaaaaaaaaah ! Mais que voilà une information utile !!**

"-Merci p'tit bonhomme !^^ "

J'examininais ensuite le trousseau... aucune des clefs de A à H c'est bien ça ? Bon ça en enlevais un sacré paquet ! Mais bon il en restait quand même près d'une trentaines à essayer.... qu'est ce que c'est que cette manie de mettre autant de clef sur un même trousseau hein ??

Je recommençais donc mes essais. Dans le couloir ne résonnait plus que les cliquetis métaliques, et nos deux respirations quelque peu nerveuses... Au bout de quelques minutes enfin, je pus tourner une des clefs dans la serrure. VICTOIRE ! ^^ Sans atendre une seconde de plus, j'ouvrais la porte en lui murmurant, un air réjouie sur le visage :

"-Un premier pas vers la liberté de franchi ! Ravie de te rencontrer ^^ !"

Quand je l'entendis me remercier, je ne pus m'empécher de penser ironiquement que c'était la moindre des choses de l'aider dans ma propre évasion. Toutefois je lui répondis pas, singulièrement vexé par l'expression "petit bonhomme". Je fronçais les sourcils tout en sachant qu'elle ne pouvait pas le voir.

J'entendais les son des clés de l'autre côté de la porte qui cliquetaient rapidement. Ma sauveuse se dépéchait, mais sans nervosité mais maladresse. Sa simple présence suffisait à me réconforter, bien que je sois toujours dans la cellule de ma prison, le lieu de mes cauchemars et de mes tortures...

Dans un geste victorieux, elle ouvrit la porte en grand en me disant d'un ton réjouit :

"Un premier pas vers la liberté de franchi ! Ravie de te rencontrer !"

Une fois la porte ouverte, un torrent de lumière inonda ma misérable cachot. Reclu depuis trop longtemps, la lumière du couloir, si terne soit-elle, suffit à m'éblouir.

Aussi, les premiers pas que je fis hors de la cellule furent d'un pas terriblement faibles et hésitants, et mes yeux hagards cherchèrent une zone à laquelle se raccrocher, qu'ils trouvèrent dans la zone plus sombre que représentait ma sauveuse.

- Merci, bafouillais-je d'une voix rauque. Je... je sais pas comment...

Le jeune homme sembla être ébloui après que j'ai ouvert la porte...pourtant on ne pouvais pas dire que la lumière du couloir était forte...au contraire elle était à peine suffisante pour un humain normal...

Il avança à petits pas pour franchir enfin le seuil de sa cellule. En voyant, je fus tristement frappée par la maigreur et la fragilité qui se dégagaient de sa petite silhouette... Il était jeune et semblait ne pas avoir mangé à sa faim depuis un moment... sa vue me ramenait à ma propre image alors que je sortais moi aussi de ma cage... Je remarquais ensuite ses yeux. Des yeux dorés... c'était plutôt peu commun comme couleur ! Mais très beau. Je vis son regard parcourir le couloir avant de se poser sur moi avant qu'il articule péniblement :

"- Merci. Je... je sais pas comment..."

Des remerciements ? Comme si c'était la peine ^^' et puis on était pas encore dehors ! Je lui souris pour le rassurer avant de finalement lui répondre :

"-Pas la peine de gaspiller ta salive et ton souffle pour ça ! Et puis..."

Avant que j'ai pu fini ma phrase, je me sentis soudain nerveuse. Un mauvais pressentiment. Puis j'entendis quelque part à un étage supérieur des premiers signes d'agitations... Zut ! Le retard des gardes semblait avoir mis la puce à l'oreille de certains...

"-Je crois qu'il va falloir qu'on se dépêche ! Tu peux courir ?"

Ma vue avait réussi à s'habituer assez vite finalement. Le temps qu'elle me détailler du regard, j'avais réussi à voir un peu mieux à quoi elle ressemblait.

C'était une jeune adulte, assez grande, aux cheveux noirs tirant sur un ton gris, et son regard perçant avait quelque chose de prédateur. Mais ce ne l'empécha pas de me regarder avec une certaine douceur, ou plutôt une certaine pitié. Je ne devais pas être beau à voir...

"-Pas la peine de gaspiller ta salive et ton souffle pour ça ! Et puis..." fit-elle d'un ton réconfortant avant de s'arrêter brusquement.

Je devinais immédiatement pourquoi. Nous n'avions plus beaucoup de temps, à l'heure qu'il était, ils devaient déja s'être rendu compte que quelque chose d'anormal était arrivé... Elle baissa de nouveau les yeux vers moi pour me parler.

"-Je crois qu'il va falloir qu'on se dépêche ! Tu peux courir ?"

Je baissais les yeux, honteux. Le long séjour dans ma geôle, sans exercice et presque sans nourriture, n'était pas pour m'aider... Mais je n'avais pas le choix, justement.

- Je pense être capable de courir... J'espère... répondis-je, mal à l'aise.

après ma question je le vis baisser les yeux. Logique...il avait du passer pas mal de temps dans cette petite cellule à se laisser dépérir. Dans se genre de situation je savais pertinemment qu'on était pas spécialement motivé pour faire de l'exercice physique...

"- Je pense être capable de courir... J'espère..."

Bon si il pensait pouvoir y arriver, on allait tenter le coup...au pire :

"-J'te laisse sur tes pattes pour l'instant, mais si tu as trop de mal je te porterais."

Sans plus attendre, je lui attrapais le poignet en l'entraînait en direction de la porte par laquelle j'étais entrée. Alors que nous avions fait la moitié du chemin, je vis à l'autre bour de couloir, en face de nous, les lumières projetées sur les murs de lampes torches.

Après m'avoir assuré qu'elle me porterais si je m'avérais trop faible, elle se mit à courir en me tirant par le poignet dans son sillage. Mes jambes cavalcadèrent sous moi pour rester en équilibre, avant que je reprenne le mouvement. Finalement, j'y arrivais plutôt bien. Sans doute étais-je devenu trop léger pour que mes jambes se dérobent sous mon poids, pensais-je amèrement.

Je vis alors les lampes de ceux qui arrivaient. Je pris une inspiration pour calmer l'accélération brutale de mon coeur qui battait contre mes cotes. Je me sentais soudainement très mal, ayant le sentiment que tout cela était vain et que je n'allais jamais sortir de cet enfer. Je me raccrochais convulsivement au poignet de la femme, m'abandonnant à la seule personne qui pouvait changer mon destin.

Bon... ayant rapidement analysé la situation, je pouvais affirmer que si on accélérait encore un peu la course, il était possible d'atteindre la porte avant eux... bon je pouvais surement les battre, à mains nue ou avec mon sabre, mais si je pouvais éviter tant qu'à faire...

Je le sentis s'aggriper à mon poignet. Il s'inquiétais sûrement. Il y avais de quoi. Cette évasion inopinée, à la réflexion c'était quitte ou double : si on réussis, il est libre, si ça échoue, ses joêlier ne sera pas content du tout et n'hésiteront pas à se venger... c'est pour ça qu'il nous fallait réussir. Et puis même moi je risquais gros...

J'essayais d'accélérer un peu le pas. Je vis que le garçon arrivait encore à tenir sur ses jambes tant mieux. Nous n'étions plus maintenant qu'a une dizaine de mètres de la portes, et les gerdiens étaient à une vingtaine de mètres de nous. C'est à dire qu'il y avait à la même distance que nous entre eux et la porte. Pas moyens fallait qu'on aille plus vite. Et je ne voulais pas trop le faire tirer sur sa force amoindri par ses mauvaises condition de vie...

Décidée, je tirais alors sur son bras, essayant autant que possible de ne pas trop lui faire mal, pour le pousser devant moi, et pouvoir ensuite le prendre dans mes bras comme un petit enfant. Une fois que je le tenais bien, j'accélerais nettement la course. J'atteignait finalement la porte avant les gardiens, le jeune toujours dans mes bras, et commençait à dévaler les escaliers...

Trainé par la chimère, je faisais de mon mieux. Elle me trainait à toute vitesse et ma plus grande difficulitée était de tenir le rythme. Je commençais à ne plus sentir mes jambes. En même temps, les autres s'approchaient... Nous convergions vers la porte de l'escalier, et c'était au premier arrivé. Je tentais d'accélérer, mais c'était au dessus de mes forces...

Comme si elle l'avait deviné, sans cesser sa course, elle m'attrapa et me porta dans ces bras, ce qui lui permit d'accélérer. J'étais terriblement impressionné par la force de cette fille.

Un vague écho résonna en moi, mais je n'y pris pas garde, trop soulagé d'avoir dépassé les gardiens pour le remarquer. Comme elle descendait les escaliers en cavalcadant, je craignais que nous tombions tous les deux en nous rompant le cou, mais c'était sous-estimer ma sauveuse.

Je me raccrochais à ses vêtements, ne sachant pas trop quoi faire pour lui faciliter la tâche. Nous arrivions en bas des escaliers, mais j'étais persque sûr qu'au moins deux gardiens nous attendaient en bas.

- Il va y en avoir d'autres ! lui dis-je. Deux à gauche... Un à droite...

J'avais entrevu leurs silhouettes malgré les reflets des vitres.

Pendantque nous descendions les escaliers, je le sentis s'accorcher craintivement à moi...faut dire que j'allais vite...mais bon, j'avais le pied sûr, alors je savais bien que ça ne risquais rien !

Alors que nous arrivions presque en bas, de marche, je sentis d'autres humains plus loin devant nous... allons bon, ça avait été trop simple jusqu'à mintenant...

"- Il va y en avoir d'autres ! Deux à gauche... Un à droite..."

Je regardais un instant le jeune homme, puis scrutait devant moi,pour voir qu'effectivement il avait raison. Sans ralentir, je m'emparais de mon sabre encore dans son fourreau. Je continuais de courir.arrivée à un metre d'eux je donnais de grands et forts mouvements latéraux pour les obliger à se pousser, ou alors dans le cas contraire à se faire assomer. Mais ces gardiens semblaient têtus, et celui de droite, qui s'était précipité vers nous se prit un grand coup dans la machoire et recula un peu. Ce qui me laissa le temps de frapper le premier des deux hommes de gauche -dans l'estomac- il se plia en deux, et le troisième homme lui eu suffisamment d'instinct de conservation pour reculer.

"-Merci pour l'info !" Soufflais-je au gamin

Nous les avions maintenant dépassés. Mais je savait pertinemment que du coup qu'il nous poursuivrait... d'ailleurs c'est déjà ce que faisait le troisième...

J'accélérais encore ma vitesse. A une centaine de mètres devant moi, je voyais le couloir se terminer sur la porte que j'avais laissée ouverte à mon allé. Derrière nous j'entendis une voix hurler : "FAITES FERMER LA PORTE !!"
Ce cri me fit sourire. Ils espéraient pouvoir utiliser leurs super système plein de fils ? Ils allaient avoir une drôle de surprise...

Nous n'étions plus très loin de la porte, une dizaine de mètres, quelques secondes encore avant l'air frais... Ca y est nous y étions, mais en même temps que nous arrivaient aussi d'autres gardes. J'avais rangée mon sabre. Et pas le temps de le dégainer...j'adoptais alors une solution plus rapide...

Je laissais ma part animale émerger, et aussitôt des griffes acérés apparurent au bout de mes doigts. Je portais alors un premier coup sur l'épaule d'un gardien, puis du revers frappait un second, puis je poussait de face un troisième avant de continuer de courir en l'enjambant. Je n'avais paseu de pein à les repousser...parfois encore ma propre me force me surprenait. Encore un cadeau de ma part animale.

Mais il nous restait encore à franchir le mur d'enceinte avant d'être vraiment libre...

Plus ça allait, plus j'étais terrifié par la situtation. J'étais en train de m'évader de ma prison, je savais risquer gros, et en plus ma complice était... monstrueusement forte. Bien que j'ai déja vu chez d'autres prisonniers cette capacité à sortir des griffes de leurs mains, mais aucun ne dégageait cette impression de puissance...

Elle envoyait promener chacun des gardes un a un comme de vulgaires moustiques, ce qui me laissait pantois, et me culpabilisait, moi qui ne pouvait rien faire, qui était comme un poid, incapable de se défendre ni même de courir suffisament vite...

Quand je vis le mur d'enceinte qui s'élevait et la porte qui était sur le point de se refermer, je me demandais avec un pincement au coeur comment on allait s'en sortir... Je sondais le muret des yeux, voyant une multitude de prises possibles...

J'avais soudainement la conviction que je pouvais y grimper assez rapidement, sans savoir pourquoi ni comment. Mais la femme qui m'avait libéré et qui continuait à me porter en courant, le pouvait-elle ?

- Dites... Est-ce que vous pouvez grimper ce mur ? murmurais-je au milieu des secousses de sa course.

Alors que je continuais de courir droit vers le mur, un problème me vînt à l'esprit : Je savais que je pouvais le sauter, vu que c'était comme ça que j'étais entrée... Mais aussi léger que soit le gamin, avec lui dans les bras, je n'étais plus sur d'y arriver... Pas d'un seul saut en tout cas... Je cherchais donc des yeux un talut, une cabane des gardiens, un arbre ou quoique ça soit d'autre qui aurait pu réduire la hauteur à franchir quand je l'entendis me demander :

"- Dites... Est-ce que vous pouvez grimper ce mur ?"

Au ton de sa voix et au regard qu'il avait porté sur le mur, j'avais deviné qu'il avait quelque chose derrière la tête...

"-Je pense que oui... je peux même sauter par dessus... tu penses pouvoir e grimper ?^^"

Si c'était le cas, alors ça allait pouvoir simplifier les choses grandement !!

[Désolée post court mais je vais bientôt y aller ^^' j'ai pas le temps de dévelloper plus]

[désolé de mon retard pour répondre ==*]

Je levais les yeux vers elle, vaguement inquiet. J'étais déchiré entre la partie de moi qui me rappelais que je n'avais pas de talent en escalade et celle qui regardait le mur avec assurance, considérant qu'il n'aurais aucun problème à y aller.

Mon regar se posa un instant sur les hommes qui se ramenaient en courant. Instinct ou sotise, je n'avais de toute façon plus le choix. J'étais largement près à risquer ma vie plutôt que de rester dans cet enfer un instant de plus.

Je hochais la tête.

- J'ai l'impression que oui, répondis-je.

Comme nous étions arrivés au pied du mur, je me laissais glisser d'entre les bras de la femme pour m'approcher du mur que j'effleurais d'une main intimidée et fébrile.

J'entendais les hommes courir vers nous en se rapprochant. Il fallait ce dépêcher ou bientôt même pour moi ils seraient trop nombreux.

Je vis le p'tit mouflet lever des yeux vers moi où on pouvait lire de l'inquiétude. Mais une inquiétude mitigée. Puis son regard se posa ensuite sur nos poursuivants qui se rapprochient rapidement. Et après les avoir observé quelques secondes, je l'entendis me répondre :

"- J'ai l'impression que oui."

Il descendis de mes bras et se dirigea vers le mur. Moi je me tournais directement vers nos assaillant le plus proche était maintenant à moins de dix mètres... je l'attendais passivement et quand il entra dans mon champ d'action en brandissant une matraque je me décidais à agir.

J'évitais d'abord le premier coup qu'il me portait avant de lui donner un coup de poing à l'estomac. L'homme se plia en deux avec un étranglement de douleur,et j'en profitais pour l'envoyer voler quelques mètres plus loin. Mais il me fallut aussitôt reculer face à deux autres hommes qui arrivaient brandissant eux aussi leurs matraques. Après avoir esquivées leurs attaques, je sautais derrière eux et leur prenait à chaqu'un la tête pour les entre-choquer,ce qui les assoma. (j'adore XD j'en prend un pour taper sur l'autre XD) Mais déjà deux autres arrivaient... Je jetaisalors un coup d'oeil derrière en direction de mon protégé.

Toute une série de sensations se superposèrent en même temps : Le cri de l'homme que ma sauveuse avait sans doute frappé violemment, les bruits de pas des gens qui arrivaient, la couleur grise et terne du mur, le soleil contre ma peau et sur mon visage, mais surtout la chaleur du mur que j'avais effleuré du bout des doigts.

Je sentis comme un déclic violent. Le hurlement de l'homme y était sans doute pour quelque chose, mais je me sentis pris par l'urgence. Je glissais vivement mes doigts contre la pierre, trouvant instinctivement des prises dont je ne soupçonnais pas l'existance. C'était comme si mon corps s'était mit à marcher tout seul, et je me laissais totalement aller, avant de m'aperçevoir que j'étais déja presque au sommet sans avoir eu le temps de réaliser que j'avais commencé à gravir le mur.